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Leslie Thomas, curatrice de l’exposition, et Hélène Caux, photographe, seront présentes à Paris du 12 au 17 février pour présenter l’exposition Darfur/Darfur. Elles sont disponibles pour interviews sur demande.

Leslie Thomas

Leslie Thomas, architecte et commissaire d’exposition, a créé le projet Darfur/Darfur pour montrer au monde les visages humains qui se cachent derrière la crise qui sévit dans l’ouest du Soudan et à l’est du Tchad. Accueillis par de grands centres de culture, tels le Los Angeles Hammer, le Boston ICA, le Royal Ontario Museum, le musée juif de Berlin ou encore le FORMA à Milan, les photos géantes de l’exposition parcourent actuellement le monde.

Leslie Thomas est la Fondatrice principale avec LARC Inc. et LARC Studio, d’un cabinet d’architecture basé à Chicago, New York et Los Angeles. Elle est diplômée de Columbia University et de Georgetown University School of Foreign Service. Lauréate d’une dotation nationale américaine pour les Arts, elle a notamment vu son travail couronné d’un Emmy Award en tant que Directrice artistique. Elle est une fervente défenseure du rôle moteur du design et des média pour générer le changement social. Parmi ses projets en cours, on peut citer les expositions Body of Water ainsi qu’un projet de voyage, sans titre à ce jour, qui montrera l’extrême violence faite aux femmes au Congo.
Les 8 photographes:

  • Helene Caux – indépendant
  • Lynsey Addario – Corbis
  • Paolo Pellegrin – Magnum
  • Mark Brecke – indépendant
  • Brian Steidle – indépendant
  • Ryan Spencer – Reed/Group M35
  • Michal Ronnen – Safdie
  • Ron Haviv – VII

Hélène Caux

Depuis 10 ans Hélène Caux allie aide humanitaire et photographie, collaborant régulièrement avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR). Née à Amiens, en France, elle obtient un master en Histoire américaine à la Sorbonne puis intègre l’IPJ (Institut Pratique de Journalisme).

En 1999, elle réalise deux livres de photographies en association avec le HCR. Dans le premier, A Journey Home, the Humanitarian Challenge in Kosovo. elle retrace l’exode des Albanais du Kosovo en Macédoine et en Albanie en 1998 et 1999 ainsi que la vie quotidienne des minorités serbe et rom après la guerre. Dans Kosovars Women, elle dresseune série de portraits de femmes engagées dans la reconstruction d’une société pacifique et multiethnique au Kosovo. Ces deux livres ont été publiés en 2002. Un an plus tard, ses photos sur la liberté de circulation des trains au Kosovo ont été exposées à l’Open Society Institute / Soros Foundation à New York.

Hélène Caux passe l’année 2004 à la frontière du Tchad et du Soudan ainsi qu’au Darfour puis revient régulièrement dans la région en 2005 et 2006. Sa série de photos rassemblées sous le titre Surviving Darfur ont été exposées au National Geographic Hall de Washington l’année dernière ainsi qu’à l’International Institute du Wisconsin à Milwaukee. En 2006, l’exposition a été installée au Global Philantropic Forum de Washington, et plus récemment au World Affairs Council de la Caroline du Nord.

Lynsey Addario

Photojournaliste basée à Istanbul en Turquie, Lynsey Addario collabore à de prestigieux supports de presse dont National Geographic, The New York Times, The NYT Magazine, Time, ou encore Fortune.

Autodidacte, elle est devenue photographe professionnelle en 1996 et commence par collaborer au Buenos Aires Herald en Argentine. Elle retourne l’année suivante à New York, où elle travaille comme freelance pour Associated Press, dont elle devient pendant trois ans, une importante contributrice. Au cours de ses années newyorkaises, elle réalise plusieurs reportages à l’étranger, principalement à Cuba. En 1997, elle voyage à La Havane où elle fait une enquête photographique sur l’influence du capitalisme sur les jeunes générations de cubains, puis y retourne en 1998 pour la visite du Pape, puis chaque année jusqu’en 2002 pour continuer à documenter la vie sous l’un des derniers régimes communiste.

En janvier 2000, Lynsey Addario s’installe pour 8 mois à New Delhi en Inde, où elle effectue des reportages en Inde, ainsi qu’en Afghanistan sous le régime taliban, au Pakistan et au Népal pour The Associated Press et The Boston Globe. Pendant cette période en Asie du Sud, elle parcourt les grandes villes indiennes et les villages tribaux isolés, les campagnes afghanes, Kaboul, le Katmandou, ou encore le Népal, dédiant son travail à l’étude des problèmes sociaux, aux atteintes aux droits de l’Homme et aux problèmes des femmes dans les pays en développement.

En janvier 2001, Lynsey d’installe à Mexico City, au Mexique, où elle couvre pour The New York Times les immigrations de masse, les problèmes sociaux et les droits de l’Homme, tout en continuant à couvrir des évènements à l’étranger. Après le 11 septembre 2001, elle retourne en Asie du Sud, où elle couvre la guerre d’Afghanistan pour le New York Times et The New York Times Magazine, notamment l’émancipation des femmes depuis la chute des Talibans.

 En janvier 2003, Lynsey part pour Istanbul afin d’être au plus prêt des spécificités et de l’actualité  au Moyen Orient. Elle se rend rapidement au nord et au centre de l’Irak, où elle passera deux ans à couvrir la guerre d’Irak pour The New York Times. En 2004, elle commence à couvrir le conflit naissant au Darfour, où elle continue à travailler aujourd’hui, couvrant les camps de réfugiés Soudanais au Tchad, les villages abandonnés au Darfour, en immersion avec les déplacés et les groupes rebelles au Darfour.

Parmi les plus récents reportages de Lynsey, on peut noter : les problèmes des femmes en Arabie Saoudite pour The New York Times, un témoignage de l’environnement social et politique en Iran en 2005, les guerres au Liban, en République Démocratique du Congo, en Afghanistan. Elle a récemment finalisé un reportage documentaire sur les enfants à travers l’Afrique pour The New York Times.

Elle vient juste de terminer son premier reportage pour le magazine National Geographic sur le Bhoutan qui sera publié  sous la forme d’un dossier de 26 pages intitulé Bhutan’s Experiment dans le numéro de mars 2008.

Mark Brecke

Photographe et réalisateur de documentaires sur les guerres, les conflits ethniques et les génocides, Mark Brecke a en dix ans et sur trois continents couvert les zones les plus instables du monde, notamment le Cambodge, le Rwanda, le Kosovo, le Soudan, la Cisjordanie et l’Irak.

Issu de la communauté des films expérimentaux de San franscisco de la fin des années 80, il apprend le cinéma avec Phil Green (disciple d’Ansel Adams et assistant de Dorothea Lange), et poursuivit ses études à l’université de Berkeley avec le réalisateur de documentaires expérimentaux Craig Baldwin.

En 2004, Amnesty International sélectionne le documentaire expérimental de Brecke War as a second language pour intégrer sa banque de films permanente.

Depuis son retour du Darfour en décembre 2004, il a témoigné de la crise qui secoue l’ouest du Soudan en donnant plus de 60 conférences. Il est notamment intervenu à Harvard (Kennedy School of Government), UCLA School of Law, Brown University, Tufts University (the Fletcher School) et au World Affairs Council. Il est également apparu sur Curent TV, NPR et Amy Goodman’ Democracy Now.

Son documentaire le plus récent, They turned our Deserts Into Fire,  est sorti à l’automne 2006. Il a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival International du Film de Sao Paulo.

Mark Brecke saisit par la suite les réactions des passagers d’un train face à des photos et des récits du Darfour lors d’un voyage entre San Francisco et Washington et s’en sert pour présenter la situation au Darfour aux membres du Congrès américain en juillet 2005.

En 2006, le Sénat américain a sélectionné dix photos du Darfour de Mark Brecke pour les exposer à la Rotonde Russell de l’US Capital Building de Washington.

Ron Haviv

Ron Haviv a photographié quelques unes des plus importantes images de conflit et de crises humanitaires qui ont fait la Une des journaux du monde entier depuis la fin de la guerre froide.

Ron Haviv est le co-fondateur de l’agence VII, dont les photos ont été publiées par les plus grands magazines et sont exposées dans les galeries et les musées du monde entier. Portant une attention particulière aux violations des droits de l’Homme, il a couvert des conflits et des crises humanitaires partout dans le monde et récemment, la crise du Darfour et les événements en République démocratique du Congo. Ses photos, souvent virulentes, ont valu à Ron Haviv quelques unes des plus prestigieuses récompenses du monde de la Photographie, notamment les prix de World Press Photo, Pictures of the Year, Overseas Press Club, et la médaille d’Excellence Leica.

Paolo Pellegrin

Paolo Pellegrin est né à Rome en 1964. Il devient membre de l’agence Magnum en 2005 et passe sous contrat avec Newsweek en 2000. Dès 1995, son reportage sur le Sida en Ouganda est récompensé par le premier prix de la catégorie « vie quotidienne » au World Press Photo. En 1996, il obtient également pour ce travail le Visa d’Or du jeune photographe au Festival International du Grand Reportage de Perpignan puis est récompensé par l’EuroFuji Award en Italie.

Sorti en 1997, son livre Children, regroupe des photographies d’enfants ougandais, roumains et bosniaques. Un premier Prix au Photofestival de Gijon pour son travail sur les enfants en Bosnie récompense Pellegrin la même année. Son livre Cambodia a été publié en novembre 1998 : c’est le fruit de sa collaboration avec MSF (Médecins Sans Frontières) en Italie. En 1999, il est récompensé par le troisième Prix dans la catégorie Portraits du World Press Photo. En 2000, il obtient le 1er Prix au World Press Photo dans la catégorie People in the News pour son travail au Kosovo. Il reçoit la mention Honorable du Hansel Mieth-Award pour un récit sur l’Albanie, et a été par ailleurs le bénéficiaire du prestigieux Hasselblad Grant. Il fut récompensé par un EuroFuji Award en Italie et la médaille de l’Excellence Leica en 2001. En 2002, il obtient le Prix Hansel-Meith pour un reportage dans un village Bosniaque, gagne le Premier Prix au World Press Photo, catégorie People in the News pour son travail en Algérie, tout comme une Mention Honorable pour la médaille d’Or Robert Capa. La même année, son livre Kosovo : the Flight of Reason est publié.

Paolo Pellegrin fait également partie du jury de World Press Photo. En 2003, il est récompensé de la Borsa di Studio Marco Pesaresi en Italie. Il reçoit également le prix Olivier Rebbot du Overseas Press Club en 2004 et le deuxième Prix du World Press Photo dans la catégorie histoires pour son reportage sur les funérailles d’Arafat.

En 2005, il gagne le premier Prix du World Press Photo Portrait Stories pour ses photos des funérailles du Pape Jean Paul II and gagne également le troisième prix dans la catégorie dans la catégorie Arts & Entertainments pour ses images de la Fashion Week de New York.

Il est également l’un des auteurs de Off Broadway.

Ryan Spencer Reed

Né à Ludington dans le Michigan, Ryan commence son travail de témoignage des difficultés sociales extrêmes après ses études en médecine. Il décide à ce moment là de vendre sa voiture pour partir à Nairobi au Kenya. Après plusieurs mois passés sur place, il se rend dans le camp de réfugiés de Kakuma au nord-ouest du Kenya – où vivent plus de 90 000 réfugiés issus des conflits de toute l’Afrique de l’est, pour la plupart d’entre eux, des Soudanais ayant fuit la guerre du sud du pays. De ces situations inadmissibles, il garde un fardeau qu’il continue a porter chaque jour. Travaillant exclusivement au Soudan depuis ce temps-là, Ryan est entré au Soudan une demi douzaine de fois, tant au Sud qu’au Darfour, tout en couvrant l’exode massif de réfugiés à l’Est du Tchad.

Il part, accompagné de ses photos, faire une tournée des universités, où il organise conférences et expositions depuis 2004. Son exposition itinérante est une force motrice, et offre au final un documentaire culturel, qui vient interpeller le plus grand nombre sur les problèmes des Soudanais.

Alors que ses expositions parcourent le monde, il poursuit son travail documentaire au Soudan.

Michal Ronnen Safdie

Née à Jérusalem en 1951, Michal Ronnen Safdie étudie la sociologie et l’anthropologie à Hebrew University et Brandeis University puis devient travailleur social pour le ministère israélien. En 1983, elle s’intéresse à la photographie architecturale à Cambridge Massachussetts et se spécialise en photographie de maquettes architecturales photographiées en studio ainsi que des prises de vue de constructions architecturales.

En 1995, alors qu’elle réside à Jérusalem, elle entreprend un projet documentaire de deux ans près du mur occidental. Sur la base de ce travail, elle publie son enquête dans Le Mur occidental paru chez Hugh Lauter Levin en 1997, et réalise une exposition itinérante qui parcourt toujours le monde.

Depuis, elle poursuit deux voies d’intérêt : la photographie abstraite et les essais journalistiques.

Sa série sur les arbres anthropomorphes a mené à une recherche sur les différents types d’impression et à l’utilisation de l’impression en iris. Son travail a pour la première fois été montré à la galerie Salander O’Reilly à New York en mai 2001.

En 2002, Ronnen Safdie a documenté quelques uns des procès pre-Gacaca au Rwanda qui s’occupaient des cas d’emprisonnement de 100 000 tortionnaires du génocide de 1994. En octobre 2004, elle a pris en photo les réfugiés du Darfour dans les camps situés en bordure du Tchad. Ces deux séries sont actuellement montrées au Skirball Museum à Los Angeles, sous le titre : « Rwanda ; après le Darfour ; Maintenant. »

Les dernières photographies de Ronnen Safdie, photos de glace sur la rivière Charles, ont été montrées à la Galerie Robert Klein à Boston (octobre 2005), et la Galerie Drabinski à Toronto (mai 2006).

Brian Steidle

Tout au long de son enfance, Brian Steidle a parcouru le monde avec son père Officier de la marine devenu Amiral à la retraite. Diplômé d’un Bachelor du Virginia Polytechnic Institute en 1999, il intègre l’US Marine en tant qu’officier d’infanterie. Fin 2003, Il fait son service avec l’USMC en tant que Capitaine. En janvier 2004, il accepte une position avec la commission militaire conjointe dans les montagnes Nuba du Soudan travaillant au cessez-le-feu entre le nord et le sud. En 7 mois, il devient Officier en chef des opérations. En septembre 2004, Brian Steidle a été invite à servir au Darfour en tant qu’observateur américain non armé. Il est l’un des trois représentants US à l’Union Africaine à surveiller le cessez-le-feu.

Après 6 mois, Brian Steidle ne peutt plus admettre l’inaction et devient convaincu que son rôle serait plus efficace s’il montrait au monde les photographies et les histoires de ce qu’il a vu.

Brian Steidle retourne aux Etats-Unis début février 2005 et a depuis pris la parole à plus de 100 événements publique à travers le pays. Il a été interviewé par de nombreux medias américains et internationaux dont The New York Times, the Washington Post, BBC, CBS Evening News, CNN, NPR, ABC Dateline. Il a rencontré la Secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice, le Secrétaire d’Etat américain adjoint Robert Zoellick et les ambassadeurs américains à l’ONU. Il a également témoigné devant les membres du Congrès américain et parlé devant la Commission de l’ONU pour les droits de l’Homme et la Chambre britannique des communes.

Il est désormais le conseiller de nombreuses ongs travaillant sur le Darfour et écrit ses mémoires qui seront publiées au printemps par les éditions PublicAffairs.